Par son trait figuratif et épuré, au départ de son intérêt pour les dinosaures, Rufus nous fait
voyager à travers le règne animal, les continents, l’histoire, la mythologie et les civilisations.


Tracés précis et décidés : Rufus dessine d’un seul jet ce qu’il semble avoir photographié au
détour d’un livre ou d’une séquence télévisée.


Telle une toile qui se tisse, il déploie ses premiers dessins animaliers. Il y joint des créations
graphiques plus complexes, où il évoque par exemple les lieux de vies des animaux. Les humains
apparaissent ensuite : d’abord seuls, affublés d’attributs typiques, puis insérés dans différents
contextes et scènes de vie. Ainsi, le premier dessin réalisé à l’Antenne 110 représente un unique
animal préhistorique, alors que le dernier abonde en détails sur tous les espaces de sa maison et
la place de chaque habitant.


Par le dessin, Rufus témoigne de ses intérêts, partage sa curiosité et ses découvertes du monde
extérieur et de tout ce qui le peuple.

Son exploration graphique permet à Rufus de se construire un savoir propre, mais l’ouvre en
même temps au « savoir commun ». À partir des dinosaures, il suit le cours de l’histoire, s’inté-
resse à la civilisation égyptienne, découvre les hiéroglyphes qu’il cherche à décoder, avant d’exa-
miner notre alphabet. De la même manière, partant de l’antiquité, il s’intéresse aux chiffres
romains, à leurs rapports avec les dominos, et en vient à étudier nos chiffres arabes.

Gwendoline Possoz

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